mardi 15 septembre 2009

Pénélope

C'est une belle rencontre que celle-ci.

Une rencontre imprévue, improbable, encore, mais souvent elles le sont, non ? Du moins, les belles rencontres, celles dont on aimera à se souvenir, encore et encore, malgré tout, malgré le temps qui peut être délétère.

Une rencontre naturelle, comme il existe des communautés naturelles, évidentes et qui s'imposent à tout, et à nous.

Une rencontre faite de bestiaire peu sage et pourtant très amène.

Une rencontre riche en mythologies, en divinités ambivalentes et en rites anciens et pourtant toujours aussi intéressants et aussi jeunes que lors de leurs inventions.

Une rencontre délicieuse, des histoires de sacrifices, d'oblations...

Une histoire de toile.

Une histoire sur la Toile.

Une rencontre entre une Pénélope et un Ulysse.

Quoi de plus évident, quoi de plus naturel...

Et cette Pénélope a les couleurs et les essences qui donnent le vertige et qui faisaient de l'Odyssée une nécessité...

Et que rêver de défaire un péplos est plus impérieux que d'imaginer investir une cité entourée de murailles...

La guerre de Troie, pour cela, n'aurait pas eu lieu, c'est évident !

Mais chutttt...

C'est un clin d'oeil, un hommage, un voeu, une invitation à une Pénélope...

Pénélope, si vous ouvragez sur ce coin de toile, juste ces mots que seule vous comprendrez...

J'espère que vous les saluerez de ce sourire que je ne peux qu'imaginer, encore...

lundi 7 septembre 2009

Souvenir autrichien, zweiter Teil

Qu'écrire d'une étreinte inattendue et pourtant si attendue ?

Qu'écrire de cette découverte de ce corps si mince, si blanc, que l'on eût dit forgé dans l'albâtre égyptien ?

Qu'écrire de cette toison blonde, si blonde qu'on l'eût cru fallacieuse, juste destinée à m'émouvoir et à hâter la venue de mon plaisir ?

De cela je n'écrirai rien.

J'écrirai combien ce corps si mince, si blanc, je l'ai dévoilée comme une offrande faite à une divinité rustique et un peu étrangère, peut-être Cybèle, peut-être Héra... Je me suis attardé sur ses reliefs, les prenant d'assaut comme je le faisais à la même époque des cimes et des cols de montagne, nous étions en Autriche, dans une ville placée, corsetée dans un écrin montagneux.

Que j'ai aimé goûter ses seins petits mais vifs, que j'ai aimé sentir leur pointe se réduire à un archet, et oh oui, que j'ai aimé ses souffles, ses petits gémissements qui n'avaient rien de fallacieux...

J'écrirai aussi combien j'ai égaré mes doigts lourds d'un désir contenu dans sa longue chevelure blonde, combien ses cheveux couleur de blé ont affolé mes mains de fils de paysan, combien lourdaud je me suis trouvé, combien ardent à l'apprentissage je me suis trouvé, combien j'ai senti sa nuque frémir sous la charrue de mes doigts, combien j'ai aimé ressentir son souffle à ces moments de labeur...

J'écrirai bientôt la suite de cette suite... Ce n'était que préambules....

samedi 5 septembre 2009

Souvenir autrichien

Respectueusement dédiée à une évanescence riche de délices...

C'était en Autriche... En hiver... En février même.

Elle était française, nous vivions dans le même quartier, pour ces semaines de séminaire européen.

Elle était blonde. J'étais déjà brun. C'était un dimanche.

Il neigeait, il avait neigé toute la nuit, jamais nous n'avons pu atteindre le point de rendez-vous avec les autres. La ville était couverte et recouverte d'un tapis lourd et épais de neige blanche.

Nous étions forcés de demeurer ensemble. Tout a commencé par un café-amaretto dans un des rares endroits ouverts, puis dans un de des restaurants à l'esprit viennois.

Et puis nous sommes rentrés chez elle, dans son gigantesque appartement, à boire du vin blanc pétillant et à zapper sur les chaînes satellites.

Peu à peu à l'ivresse des bulles a succédé l'ivresse des corps qui eux savaient. Insensiblement, sur ce grand lit, devant la grande télé, nous nous sommes rapprochés l'un de l'autre.

James Bond luttait contre Goldfinger, j'étais déjà défait par ses blonds cheveux.

J'entendais sa respiration de plus en plus forte et hâchée, qui faisait comme écho à la mienne.

Elle a pris d'autorité la télécommande, et mis une chaîne musicale. D'autorité, à rebours, en réaction, j'ai pris sa main. Parfois, j'avoue, ma paume me brûle encore de la chaleur passée de sa main.

Nos doigts se sont serrés, à en blanchir les jointures et à rendre jalouse la neige.

Nos souffles n'en étaient plus.

Nos corps se touchaient et soudain... Evanescence, le groupe avec le tube du moment... Clip en noir... et blanc...

Nos mains se sont serrées davantage (si, si...), nos coeurs se sont affolés, nous nous sommes tournés l'un vers l'autre...

J'ai scellé mes lèvres aux siennes le temps de la chanson, comme pour un long baiser de cinéma.

Ce n'était pas du cinéma.

C'était à Salzbourg...

To be followed...

vendredi 4 septembre 2009

Back from abroad

Juste quelques mots de retour de longues vacances, après avoir vu combien le monde est beau et combien mon île est superbe, et que finalement, elle est une femme que l'on ne quitte qu'avec infinies difficultés.

Je vous souhaite, c'est de saison, une rentrée érotique, voire érogène, et en tout cas savoureuse, souveraine et délicieuse, qu'elle soit placée sous l'empire des sens...

A vous lire dans ces murs et dans les vôtres.