mercredi 15 avril 2009

Rendez-vous libertin

C'était hier, c'était naguère...

Pas dans un palais vénitien, l'Italie m'ennuie. Mais dans une de ces poussières de terre qui fait de mon île un archipel...

C'était une dame, enfin, je le croyais.

C'était une catin, enfin, je l'ai appris.

Le temps est passé sur les plaies. Il reste, non pas les souvenirs, mais les scenarii.

Elle était nue devant moi, nue ou presque...

Je me suis déshabillé à mon tour, elle a lu, elle a vu, elle a su mon désir, je ne sais ce qu'il lui inspirait, la question n'était pas là.

Et je l'ai caressée, là où vous savez avec une... plume...

Juste là, oui, là !!!

Juste là avec une plume...

Et j' avoue, j'ai écouté monter son plaisir, lentement, une plume c'est léger, ce n'est presque rien, vous savez, il y a eu des paliers, des rémissions, des précipitations, lentement, il est monté, sous la caresse d'une plume...

Au moment ultime, la plume a volé une dernière fois... Belle mort pour cette plume que de donner le plaisir.

Puis, alors, je l'ai descendue du lit, pour l'agenouiller devant, le dos face à moi, et je suis venu en elle, obstinément, elle avait pris ma main pour l'embrasser et je venais toujours en elle, obstinément, longtemps, longtemps, comme elle aimait, comme elle attendait que je fasse, comme Duras l'attendait de son amant...

Ensuite, j'ai ouvert la fenêtre, et laissé la plume mourir dans l"océan...

Cette plume, je ne le savais pas encore, c'était mon amour. Si profond et pourtant si léger qu'il est parti en un souffle.

Et pourtant, encore, je ressens l'appel de cette plume, car à mon carquois, j'en ai encore quelques-unes...

lundi 13 avril 2009

Des bas...

Il y a des bas sans hauts... et Dame Perséphone l'écrit bien mieux que moi.

Il y a des bas en bas.

Il y a des bas, débarassés...



Juste après l'étreinte, les draps encore tourmentés, des odeurs flottant dans la pièce. Cette odeur âcre de l'amour, ce mélange de foutre et de cyprine, ce duo des désirs liquéfiés, cette alliance des envies qui naissent de l'autre et s'aiguisent dans un va-et-vient.

Dans la pièce résonnaient encore nos souffles et sur le matelas se lit l'empreinte des corps mélangés.

Il ne restait alors plus qu'une paire de bas oubliée, comme un relief de ce qui fut.

Comme un relief d'un désir impensable et impossible...

Un vestige.

Mais ils ne sont pas morts.

Ils servent encore...

Rien de mieux qu'un bas pour faire cirer des Richelieux... ;-)

vendredi 3 avril 2009

Ma première paire de bas

Respectueusement dédié à mon blogfriend Jeff, à qui me lie une communauté de dégoût (des collants-mousse) et de goût (des bas)...

Ma première de bas... ne m'appartenait évidemment pas.
Elle était portée par une petite blonde... fort jolie ma foi.
Elle les avait choisis spécialement pour moi.
Des bas gris, quelle idée étonnante, n'est-ce pas ?

Pourquoi pas des noirs, si classiques mais si érotiques ?
Mais elle portait bien le gris, et mes mains se souviennent encore
De la chaleur, du plaisir, du réconfort,
Que j'ai eu à faire glisser mes mains sur ces cuisses électriques.

C'était un contact frais, un peu huileux, et quelle sensation,
de savourer le contraste entre sa peau nue et sa peau voilée,
C'était comme un interdit, une transgression
Qui m'ont enivré et affolé.

Elle les a gardés, bien sûr... Du début jusqu'aux soubresauts ultimes,
Elle trouvait cela plaisant, la coquine...
Moi j'étais séduit, réduit, et priapique...
Qu'elle conserve ses bas lors de notre gymnastique...

Il y en eut, ensuite, des bas, des tas,
Des gris encore, des noirs, des bleus et même des clairs
Mais ce qu'encore aujourd'hui je préfère,
Ce sont les gris, ceux qui ont le goût de la première fois...