Vous serez devant moi, offerte, dans cet appartement parisien qui nous abrite de la vie mesquine.
Vous m'attendiez encore.
Ma terre est loin, l'office prenant, mais je serai Parisien, encore une fois.
Je serai sur le lit ou un canapé, ne soyons pas trop précis. Le désir se rit des scénari.
Je serai encore vêtu, évidemment. Vous serez donc à mes côtés, nue, sous une robe diaphane.
Juste une paire de voile sur les jambes, pas forcément noirs, d'ailleurs, vous m'en ferez la surprise.
Vous debout, moi assis sur le lit (disons que c'est un lit, par convention).
Une musique, un air de jazz...
Une pénombre, des bougies, car j'ai envie de vous aimer avec des lumières vacillantes, voir danser la lumière qui hésite sur votre peau dorée me troublera intensément...
Du champagne aussi.
Vous debout, il faudra bien sûr une étoffe légère...
Encore chaussée, pour la pointe de l'érotisme...
Je vous caresserai directement sur la robe, je veux que votre désir perle, que votre désir sorte de sa cage, et tache votre robe, qu'elle se colle à votre toison, je veux que le désir vous rende folle de ces contacts multiples, mes doigts, le tissu, ma main, ma paume, mon ventre, qui sait aussi, un peu, juste un peu...
Et un de mes pieds.
Car le pied est un merveilleux outil érogène. Je vous caresserai avec un pied aussi, toujours à travers votre étoffe. Si je ne me trompe, elle sera bien humide; cette étoffe...
Elle me dira cette étoffe l'appel de mon sexe dans le vôtre, qu'il plie ses replis intimes, qu'il les ouvre enfin... Puis, mon pied remontera cette robe, peu à peu, vous ne bougerez pas, j'entends déjà votre souffle haché, je vois déjà vos yeux lumineux et vos lèvres humides...
Là, je contemplerai le spectacle de votre intimité ouverte, la robe surélevée... Je la laisserai tomber. Vos lèvres étant orphelines, je me dois de leur donner un maître, les miennes. Je fouillerai votre bouche de la façon dont j'explore votre intimité précieuse, avec force, avec timidité, mais résolument...
Mes mains remonteront doucement sur vos cuisses, et même plus haut sur votre ventre, qu'il ne faut pas négliger, ce serait cruel, il est doux ce ventre, j'aime y poser mes mains dans l'amour et après et même avant.
J'arrêterai de vous embrasser. Brutalement. Vos lèvres crieront. Je serai sourd. Je vous repousserai, comme un danseur de tango repousse sa cavalière... Je vous tournerai et encore et une fois de plus et encore, je vous affolerai, puis vous tomberez sur le lit, je vous retirerai cette robe, qui sera souillée, un peu...
Vous êtes nue devant moi, nue ou presque...
Je me déshabillerai à mon tour, vous lirez, vous verrez mon désir, je ne sais ce qu'il vous inspire, la question n'est pas là.
Et je vous caresserai, là où vous savez avec une... plume...
Juste là, oui, là !!!
Juste là avec une plume...
Et j'écouterai monter votre plaisir, lentement, une plume c'est léger, ce n'est presque rien, vous savez, il y aura des paliers, des rémissions, des précipitations, lentement, il montera, sous la caresse d'une plume...
Au moment ultime, la plume volera une dernière fois... Belle mort pour cette plume que de vous donner le plaisir.
Puis, alors, je vous descendrai du lit, vous ferai agenouiller devant, le dos face à moi, et je viendrai en vous, obstinément, vous aurez pris ma main pour l'embrasser et je viendrai en vous, obstinément, longtemps, longtemps, comme vous aimez, comme vous savez, comme nous aimons...
Il y aura une pause, vous aurez soif, nous boirons, et nous reprendrons, évidemment...
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8 commentaires:
Je découvre votre univers grâce au commentaire que vous avez laissé chez moi. Si vous me lisez réguliérement vous devriez savoir que j'aime beaucoup les textes érotiques qui plus est si ils sont bien écrits comme c'est le cas chez vous. Je pense revenir souvent vous lire.
Emma
Merci Emma pour votre visite et pour vos mots inscrits ici.
Je vous lis régulièrement, avec plaisir, depuis peu certes, je viens juste de m'éveiller au monde électronique. Vous êtes une de celles qui m'a invité à franchir la toile.
Au plaisir de vous voir écrire ici quelques mots et au plaisir de vous lire encore dans vos murs.
De plume en plume,
De mots en mots...
La magie opère...et touche à un avenir joueur...ou le sens est plus l'essence de vos envies...
Bravo pour vos texte cher Savinien...
Amicalement Votre
Le hasard lui aussi me fait arriver
dans cet espace pleins de sensualité
où j'ai le plaisir de trouver
quelqu'un qui aime utiliser son pied
J'ai très peu rimé sur ce thème
et pourtant mon homme et moi on aime
se caresser et provoquer à distance
puis ensuite s'abandonner en transe
Merci pour ces odes à la femme
celle qui peut être grâce ou garce
et que vous avez l'art d'effeuiller
dans la douceur et la volupté
@ Mdessens : Les vôtres, mon cher, méritent aussi des louanges.
Le sens, l'essence de mes envies ? Très jolie formule, et troublante alchimie. Le sens, il est vrai, est pour moi un aiguillon, l'aiguillon de la horde de mes désirs.
Merci encore de les lire.
@ Multi-sourires : Bienvenue dans ces murs, où, oui, le pied n'est pas oublié.
Je viens de lire vos émois avec une barre glacée, j'en retiendrais l'idée, si vous me le permettez. Je raconterai un jour ici l'accessoire utilisé le jour où elle fut attachée...
A vous lire ici et ailleurs,
N'ayant pas trouvé la clé
pour vous écrire en privé
c'est donc ici avec sourire
que je répond à votre missive
Je vous permets d'user et abuser
des mots, poèmes du blog du palais
A ce jour 165 sont publiés
Bon courage pour vous y promener
@ multi-sourires : la clé vient d'être acheminée.
Comme écrit sur cette clé, comme un porte-clé, j'accepte votre invitation et vais gagner de ce pas (de souris...) le complexe palatin.
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