Après que nous eûmes joué toute la nuit et au petit matin de nos deux corps avides, elle m'avouera, le visage défait une dernière fois, sur moi, moi encore en elle, drogués de ces parfums qui disent l'amour, ces seins lourds sur ma poitrine, combien elle avait aimé la première fois, la veille.
Combien, alors qu'elle était juste agenouillée, comme une suppliante, elle attendait la communion.
Combien catin elle s'était sentie, femme de trottoir, attendant la passe, et heureuse de l'avoir,
Combien femme elle était alors...
Combien excitée elle était, de m'entendre et de m'attendre.
Combien cela l'avait fait presque défaillir de sentir mes lèvres et mes doigts la fouiller de partout, en train de l'entreprendre
Combien surprise elle avait été de cette inondation soudaine en elle et sur les draps, par des gouttelettes, tant elle en fut trempée, par le bruit de mes boutons se libérant sous ma main impatiente.
Combien elle attendait de sentir mon sexe s'emparer de ses muqueuses pour en faire sa litière et sa voie express,
Ce fut notre dernière fois.
Ses mots ont été sans doute enjolivés, trompé que j'étais et par son mari et par son séducteur (si beau, si intelligent, si riche, si tout...) qu'elle laissait tourner autour d'elle, par jeu.
Il y a des jeux où on se brûle.
Moi, je ne jouais pas et pourtant je fus brûlé, sévèrement...
Les feux de l'amour c'était un feuilleton débile, avant, mais c'est parfois une réalité.
Seul le souvenir est doux.
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14 commentaires:
Alors, ne gardons qu'eux !
Ne passons-nous pas notre vie à nous construire de doux souvenirs ?
Le feu brule dans mes enfers, mais il ne blesse point...
j'ignore la férocité de la flamme
mais peut être que cette femme
a eu peur de ce trop grand bonheur
et l'a fuit pour votre malheur
Je me fais avocat du diable
parce que j'ai connu ce drame
d'avouer puis d'être honteuse
de passer de femme à gueuse
@ Perséphone : heureuse vous... Existe-t'-il un moyen de s'y faire damner ?
@ Multisourire ; point de honte ici, point de peur, simplement le goût de séduire encore, toujours, sans cesse, sans fin et d'avoir trouvé un temps un pauvre type amoureux non adepte de ce jeu. Juste un jeu... Et pour moi ce n'en était pas un, cela dit l'essentiel, je pense.
@ Lysis : ma chère, je vais faire un trait d'humour, cynique certes mais qui me fait sourire.
Il ne me reste plus que des souvenirs à garder...
Mais même les souvenirs un jour s'estomperont et il est temps que le temps agisse.
Allons, que nenni... il n'y a que les yeux à tout jamais fermés que l'on peut n'avoir plus que des souvenirs à laisser s'estomper...
La vie, si on lui donne la chance de nous emmener, peut toujours nous surprendre.
Souriez, la vie vous sourira.
Et même si parfois elle fait souffrir, mieux vaut souffrir mais vivre que de se laisser mourir.
Allez, faites moi plaisir, souriez...
@ Lysis : pour les souvenirs, je ne suis pas d'accord.
Mais comment résister à votre demande ? Il ne sera pas écrit que je refuserai quelque chose à une lectrice dont l'érotisme est ardent et le charme indéniable. Alors...
:-)
Etrange sensation à la lecture de votre billet... En ce lundi, je retrouvais avec un plaisir infini mon amour clandestin. Même impatience, mêmes désirs, mêmes étreintes flamboyantes. Deux jours à nous brûler les ailes, une fois encore. Je l'ai laissé repartir, hier soir. Nos corps brisés et nos coeurs serrés confirment que tout cela ressemble à un jeu....mais ce n'est pas un jeu. Un jour, il faudra couper ce qu'il me reste d'ailes et accepter qu'il m'enlève, ou me dissoudre pour qu'il ne souffre pas... je comprends si bien, cette mélancolie dans votre histoire!
Merci, je vous envois donc un grand sourire éclatant à mon tour : :-))
je ne sais... Comme les autres j'ai jouer, et j'ai perdu. Puis je n'ai plus voulu, jouer a faire semblant...
Ma quête fut longue, mais la flamme n'en est que plus belle
@ Perséphone : j'en suis heureux pour vous, ô combien... Tout le monde hélas ne gagne pas. L'idée qu'il existe toutefois des quêtes réussies n'atténue pas la douleur mais fait penser qu'il n'y a pas que les odieuses et les vils qui triomphent.
@ Chimères : merci de ces mots. J'espère que les miens vous éviteront ces maux. Vraiment.
il est parfois des histoires qui n'en ont le nom que dans nos esprits... la rencontre charnelle, elle, par contre, était bien réelle : je l'ai revécue avec vous !
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