dimanche 22 février 2009

Devant la plage...

L'eau est souvent synonyme de réflexion, et homme libre, toujours tu chériras la mer écrivait le poète...

Mais l'eau est aussi propice aux sens...

Et cette nuit, sur la plage, je lis un texte fort, âcre, puissant qui a bouleversé l'homme que je suis...

Quoi de plus normal, toutefois, que de trouver chez une Succube un texte-sorcier, ensorcelant.

http://lasuccuba.wordpress.com/2009/02/12/mes-jouets-et-moi-1/

(désolé pour le lien un peu artisanal, les connexions américaines laissent à désirer...)

Merci ô Succube, moi qui ne suis pas un de tes incubes...

mercredi 18 février 2009

En direct de terres non erotiques

Petit écho des terres américaines, avant de gagner la côte pacifique et cette ville tout en longueur, tout en lumières.

Magie du wifi, en attendant l'avion, je peux vous donner l'écho de mes pensées.

Ici, nous sommes dans une terre a-érotique, une femme sur trois est obèse. Parité oblige, un tiers des hommes l'est.

La mode est démodée, rien ne se montre, enfin, celles qui devraient montrer ne montrent rien et celles qui devraient ne rien montrer montrent tout.

Nul besoin de s'étonner de la vente de viagra dans les officines, sans ordonnances... Peu d'occasions de laisser le désir naître et renaître. La nourriture est en plus assez endormante, anesthésiante, lourde au ventre, elle éteint...

L'Amérique a tué en moi le goût des vestales d'Eros et a fait de moi un eunuque. Ce qui toutefois est assez propice à mon état de célibat et d'homme bafoué.

Voilà c'était mon american dream à moi...

On appelle l'avion, dans quelques heures, je verrai l'océan, la mer, la plus belle des maîtresses en fait...

jeudi 5 février 2009

Le jour où j'ai fessé Lysistrata...

Il y a toujours une première fois, en tout, et pour tout, et même des premières fois qu'on n'attendait pas.

Le hasard d'une rencontre, le hasard d'une conversation électronique, qui, soudain, à un moment fallacieusement semblable aux autres, est détournée de son lit pour aboutir à un autre jeu.

Appelons là, Lysistrata.

Lysistrata soudain, donc, m'avoue ses envies plurielles, "fessées subtiles, morsures et autres jeux", des plus détachés aux plus attachants. Amusant combien voir ces mots sur son écran et non plus sur ceux que je lis ailleurs bouleverse un peu.

Lysistrata prend donc rendez-vous, m'avoue ses envies, me dit son envie du moment, me raconte tout. Elle veut venir, épancher ses envies, qui deviennent miennes.

Lysistrata arrive d'un long voyage, bien long est le chemin pour arriver à moi, quand je vis sur mon île. Lysistrata était comme elle l'avait annoncée, des bas marrons, une robe fluide, nue en dessous, de haut en bas de ses bas. Lysistrata était humide de désir, jusque dans la voix, jusque dans le souffle.

Etonnant comme on peut faire abstraction de tout, des habitudes, des premières fois qui toujours, font un peu frémir. La mise en bouche fut des plus conventionnelles, et puis, à un moment, le jeu de libertin a viré vers le BDSM.

Amusant de voir, de savoir enfin, ce que cela fait, de dominer, de savoir une personne livrée à vous, totalement, corps et âme, jusqu'aux gestes forts.

Etonnant de voir combien la civilisation des moeurs peut reculer devant le salon des désirs.

L'impression devant les zébrures rouges de la peau marquée, comme l'impression de retirer des rideaux de velours sur une pièce que l'on croyait confinée.

La sensation d'écouter dans la voix de celle offerte une autre musique, où les gémissements semblent plus forts encore, plus primitifs, plus caverneux, où l'homme redevient le mâle, et où la femme se laisse manipuler comme un objet, comme un sujet.

Lysistrata est devenue Sophie, ce vieux conte pour enfants, où les jeunes filles se pâmaient devant les châtiments. Et où les lecteurs se pâmaient devant les jeunes filles qui se pâmaient...

Et je me suis rappelé ce qu'écrivait le divin marquis... adepte s'il en fût de ces jeux.

Un dictame apaisant ensuite, d'abord pour ses lèvres, puis sur sa peau, mais pas le même, évidemment, ont été la péroraison de cette séance. Elle s'est endormie ensuite, le souffle court, juste vêtue de ses bas, l'un descendait. Elle était un nuancier de rouges, elle si blonde, quelle belle alliance.

La fessée me rendait impressionniste.

Mes voisins du dessous, qui préfèrent se cogner les soirs de grand vent n'ont pas apprécié cette musique et ont tapé contre les tuyaux...

Petits, ils sont, même dans la colère.

Mais maintenant la voisine dans le grand ascenseur me regarde d'un oeil nouveau. La jouissance acoustique semble avoir éveillé en elle un intérêt pour les relations avec le voisinage.

Ma voisine... Ce serait tellement mâle, non ?

lundi 2 février 2009

RDV de l'autre côté...

Après que nous eûmes joué toute la nuit et au petit matin de nos deux corps avides, elle m'avouera, le visage défait une dernière fois, sur moi, moi encore en elle, drogués de ces parfums qui disent l'amour, ces seins lourds sur ma poitrine, combien elle avait aimé la première fois, la veille.

Combien, alors qu'elle était juste agenouillée, comme une suppliante, elle attendait la communion.

Combien catin elle s'était sentie, femme de trottoir, attendant la passe, et heureuse de l'avoir,

Combien femme elle était alors...

Combien excitée elle était, de m'entendre et de m'attendre.

Combien cela l'avait fait presque défaillir de sentir mes lèvres et mes doigts la fouiller de partout, en train de l'entreprendre

Combien surprise elle avait été de cette inondation soudaine en elle et sur les draps, par des gouttelettes, tant elle en fut trempée, par le bruit de mes boutons se libérant sous ma main impatiente.

Combien elle attendait de sentir mon sexe s'emparer de ses muqueuses pour en faire sa litière et sa voie express,

Ce fut notre dernière fois.

Ses mots ont été sans doute enjolivés, trompé que j'étais et par son mari et par son séducteur (si beau, si intelligent, si riche, si tout...) qu'elle laissait tourner autour d'elle, par jeu.

Il y a des jeux où on se brûle.

Moi, je ne jouais pas et pourtant je fus brûlé, sévèrement...

Les feux de l'amour c'était un feuilleton débile, avant, mais c'est parfois une réalité.

Seul le souvenir est doux.