vendredi 13 mars 2009

Moi et Sade

Permettez ô divin Marquis, que je parle à mes lecteurs et lectrices de notre rencontre.

Vous étiez déjà d'un âge vénérable, un vrai patriarche, mais toujours ardent.

Je n'étais qu'un foutriquet, plein de vie, dont dégorgeait mon vit.

Mes envies étaient ceux de mon âge, déjà hélas trop sages...

Et puis, je vous lus.

Un dimanche après-midi.

Il y avait encore Jacques Martin dans le poste, les posts n'existaient pas encore, sinon, vous eûtes possédé un blog, et quel blog...

Un livre blanc caché dans la bibliothèque familiale. Qui avait acheté ce livre un jour ? Le mystère est resté opaque... tout comme les collants disgracieux que mon compère Jeff conchie si bien.

Je vous pris et ce fut, en effet, une histoire de possession, pleine et entière.

C'était un recueil, il y avait tant d'histoires... que j'en fus possédé...

J'en salive encore, j'eus des émotions répétées ce jour là, sur mon petit lit d'enfant.

Vous parliez de senteurs d'aubépines à faire goûter à la vierge nubile, qui exhibait les reliefs de son corsage, vous culbutiez à tout vent ces corps blanchâtres, à la peau d'albâtre, vêtus de blanc, depuis ce jour, le blanc me donne des tourments, assurément gênants en société... Vous répandiez le limon de votre plaisir sur ces corps en friche, pour en élever des femmes rendues ivres de vos désirs

Vous parliez d'autres tourments, de liens, de fessées souveraines, de coups délicieux, de tortures, de messes noires avec ces filles vêtues de blanc; vous racontiez comment dominer, comment posséder, comment vous mettiez le feu aux joues et votre fer partout, dans tous les attributs que le grand horloger a donnés aux sujets de vos envies infinies.

Et c'est cela la pierre angulaire de votre enseignement, ô maître Sade, car vous m'avez appris que les envies n'avaient pas de frontières, qu'elles étaient libres, mobiles, infinies, qu'elles se moquaient des censeurs qui rêvent petit, qu'elles riaient des églises qui émasculées aimeraient émasculer les autres ou des prudes dont l'étreinte sans génie est sans goût...

Et de cela, je ne vous avais jamais remercié...

mardi 3 mars 2009

Icônes américaines...

Dans mon tour de l'ouest américain, j'ai croisé quelques femmes... Et très souvent, devant elles, j'ai eu soif de l'Europe. Il y a encore dix ans, j'avais soif de l'Europe en Amérique, pour le café. Désormais, on trouve du très bon café partout, y compris dans l'Arizona...

Mais la mode féminine américaine est à la traîne, très en deça de nos canons européens...

La mode féminine est d'abord une création commerciale. Ici, on fait du business, même dans la lingerie. Regardez plutôt ces parures pour la Saint Patrick... Je comprends pourquoi je suis prêt à dire, comme dans les années 90, "kiss-me I'm Irish..."




La mode est, ensuite, une dictature. Les tongues sont in-dis-pen-sa-bles... Si certaines tongues peuvent être appréhendées avec un regard érotique, d'autres nous font regretter, amèrement, les chaussures européennes, des plus aériennes aux plus plates (il faut songer à la peine que prennent les femmes pour nous émouvoir)... Devant les tongues, moi, je tire la mienne, si j'ose...



Il y a toutefois des femmes qui savent souligner leur identité suprême, la féminité... qui est souvent une impression, on ne sait pas pourquoi, mais on le sent, et on sait... En plus, elle, elle m'a souri, vraiment... Sans doute mon accent de Frenchie perdu en Californie, mais après tout, qu'importe... Et elle sait laisser prendre en photo...



Mais, ne soyons pas pessimistes. En Amérique, tout est possible... Alors, dans un cabaret prestigieux, devant quelques verres de vin californien, un spectacle plein de féminité mercantile... De temps en temps, je sais, c'est péché, mais comment aurai)-je pu me promener aux Etats-Unis sans aller voir une Playmate...



Finalement, la différence avec l'Europe, c'est que sur les vieux continents, les playmates sont dans les rues...

Merci mesdames...