mardi 14 février 2012

14 février

Généralement, je passe les 14 février ailleurs qu'en métropole.

Je les passe dans un pays vaste et magnifique, en plein désert, où les roches sont pétrifiées, comme les amours passées et les occasions perdues.

Je les passe dans un endroit où l'on voit des Indiens, des vrais, pas ceux déversés par les bouches du métro parisien.

Je les passe dans ce pays unique, où la Saint Valentin est une religion, où les boutiques se couvrent de rouges, où l'on voit des hommes des fleurs à la main, des ados avec des ballons et des filles avec des ours.

Je les passe, le matin, en mangeant des beignets sucrés de confiture rouge et rose. Derrière moi, des collines, des montagnes balayées par une poussière orange et ocre. Comme si elles savaient que l'amour finit toujours par se dégrader.

Je les passe dans un endroit où le désir semble tué, où la féminité est un produit d'importation européen ou asiatique.

Je les passe seul aussi, avec le baiser de quelques mails enfiévrés, qui franchissent l'Atlantique et meurent d'avoir été trop lus à quelques kilomètres du Pacifique.

L'an passé, il y avait eu ainsi une onde en plein désert...

Je ne sais pas pourquoi, mais il me manque ce 14 février...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et pourquoi l'Onde ne viendrait-elle pas en pleine métropole ?

Savinien a dit…

Cela serait si rafraîchissant, même si elle s'annonce voilée...