vendredi 29 août 2008

Amour alpin


Après l'étreinte...

C'était en Autriche, durant un stage en haute-montagne. Des excursions, des cols toujours plus hauts, toujours plus difficiles.

Dans le groupe, R...

Petite, blonde, mince, avec un sourire à faire lever l'ennui des jours de pluie. Nous nous sommes parlés, par hasard, nous n'avons pas sympathisé de suite, c'est venu plus tard, à cause de cette tempête de neige, où, en bas, dans le chalet, coincés tous les deux, elle me fit l'honneur de ses appartements.

Devant une télévision asthmatique, à l'aide de vins pétillants dont raffolent les Autrichiens, nous sympathisâmes ardemment et un peu plus encore. Nos mains se sont mêlées devant un clip. Nous nous sommes embrassés dès la fin de cette chanson, dont j'ai encore en moi l'émoi.

Nous avons fait l'amour tout de suite, sous les couettes lourdes, et sur les oreillers épais, tandis que les flocons dansaient derrière nos fenêtres et que le vent, en soufflant, cachait le bruit de cette première étreinte. La complicité a été immédiate. C'était un instant hors du temps. Nous avons recommencé bien des fois, puis après quelques jours, je me suis installé dans ses quartiers, m'éveiller au monde à ses côtés me semblait nécessaire et m'endormir bercé par son souffle m'apparaissait impérieux.

Et une de ces fois-là, après que nous eûmes chacun abusé de l'autre - elle raffolait d'être sur moi, j'étais fou de son buisson aux couleurs des blés - la coquine, ma si charmante, me fit venir en elle en accélérant son élan, pour me donner le plus fort des transports, celui qui vous brise l'échine et vous met des étoiles dans le coeur. Après de longs baisers, nous nous sommes séparés. Alors, elle me demanda une serviette...

Je lui apportai, mais devant cette scène, où, sur le ventre, me présentant ses adorables fesses, sa main, d'une douceur allemande, tentait de retenir les flux mélangés du sang de nos amours, je pris cette photo...


Devant le clic, elle eut un sourire merveilleux, ses yeux grands ouverts, ses lèvres entrouvertes... Je l'ai désirée de nouveau...

Je lui donnai la serviette...

"Später (plus tard), Savinien, später..."

...

Cette photo me berce toujours et me rappelle ces étreintes à l'ombre des Alpes autrichiennes...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

escalader ces vallées et montagnes
voir les dunes après la campagne
se désaltérer au petit ruisseau
plonger dans le précipice, c'est beau

Et puis se rappeler ces instants
du coucher au soleil levant
donnant envie de reprendre son pic
et repartir dans cette quête du jouir

Savinien a dit…

@ Multi-sourires :Il en fut des sommets, il en fut des monts, des pics )
Mais de ce séjour alpin et autrichien,
Je ne garde en mémoire, que cet élan païen,
Qui me poussa à aimer une fille exotique...

Anonyme a dit…

Délicieux instants passés outre-rhin...

Moments délicats après bien des étreintes..

Récompense d'une bataille, que vous avez su agréablement prendre et que vous nous offrez là...

Et nous en redemandons...

Amicalement Votre

Savinien a dit…

@ Mdessens : Merci de vos mots... délicats.

Il y eut, dans les terres des Germains, quelques autres batailles, dont je vous confierai bientôt et la geste et les tourments...

Un de vos lecteurs...

Anonyme a dit…

cool la photo

Savinien a dit…

@ dangaran : merci Dan, elle mériterait un poème.