mercredi 20 août 2008

"Le chemin qu'on n'a pas pris"...

"Je vous dirais bien que je souhaiterai que vous ayez plaisir
à choisir à un moment le chemin de mes reins...
Voilà, je vous l'ai dit..."


A l'heure où la raison abandonne, à l'heure où le soleil meurt dans la mer et la teinte du rouge de la passion, ce sms...

A-t-elle rougi en écrivant ces mots-là et en appuyant sur la touche envoi ?

Le rouge de son Finistère -t-il appelé mon rouge insulaire ?

Son vaste front s'est-il coloré du rouge de la confession ?

Le sms ne le dit pas.

Un sms parmi d'autres pour avouer un désir, elle, qui s'éveille lentement au feu des sens.

Je dois lui avouer, je dois vous l'avouer...

Depuis quelques temps déjà, je nourrissais cette envie-là.
De vous faire l'amour ainsi , de ce côté que les songes-creux disent interdit.

La transgression n'a de sens que lorsque le désir est partagé.

Le désir a-t-il des interdits, des sens giratoires, des voies uniques ?
Je n'y crois pas, je refuse, je récuse même cette idée...

Le désir n'a comme seules frontières que les désirs de l'autre.

Elle tremble, je le sais déjà.

Mes doigts, ma langue même, pourtant, se sont déjà aventurés dans cette zone qu'elle a si érogène.

Elle attend, pourtant.

Le désir est aussi attente, Mdessens l'écrit bien mieux que moi.

Il ne faut pas brusquer l'attente, la laisser s'étendre comme une corde, jusqu'à ce qu'elle se déchire enfin.

Je serai doux, encore plus doux que l'étoffe en soie qui recouvrira son intimité, avant que je n'emprunte ce chemin étroit...

Plus doux que la soie, plus tendre encore que la tendresse, qu'il faudra à cette dernière changer de nom.

Cela se passera donc chez moi, la pièce n'a pas été choisie, laissons l'imagination.

Le fauteuil en velours ? Le grand lit du bas sur une couette américaine ? Le canapé du salon ? Ailleurs, qui sait ? L'envie se rit de la géographie.

Je sais déjà ce qu'elle portera, une jupe large mais peu sage, des talons de 10 cm, et rien d'autre...

Les sens embrasés, sans doute, un peu.

Nos baisers, qui seront ceux des retrouvailles, il y a longtemps que je ne l'ai vue, nos premières caresses, les mots échangés, la frénésie qui toujours entre-nous éclate, et puis, à un moment, s'imposera bien (ou peut-être pas cette fois-là ?) ce chemin qu'on n'a pas pris, celui qui laisse toujours en nous comme un parfum d'incompris...

Ce parfum entre-nous ne naîtra pas...

Cela dit tant, cela ne dit-il pas tout ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Rien à rajouter, tout est dit
dis-je en soupirant avec sourire
avant de rejoindre mon lit
Et puis soudain je sens l'envie...

Savinien a dit…

@ Multi-sourires : "et puis soudain, elle sent l'envie..."
Tout est dit, en effet...
Rien à rajouter...
Tirons le voile.
...